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Préserver sa fertilité : comment ça se passe en France ?

Dernière mise à jour : il y a 4 jours




Préserver sa fertilité : une démarche médicale qui se démocratise


Longtemps réservée aux situations médicales, la préservation de la fertilité est aujourd’hui accessible à toutes les femmes, y compris sans indication médicale. Que ce soit pour anticiper un désir d’enfant plus tardif, préserver ses chances avant un traitement ou simplement se donner du temps, cette démarche soulève des questions légitimes. 

Que préserve-t-on ? Où se passe la procédure ? Est-ce remboursé ? On vous dit tout.



Pourquoi envisager une préservation de la fertilité ?


La fertilité féminine est étroitement liée à l’âge : la qualité et le nombre d’ovocytes diminuent avec le temps, et cette baisse s’accélère à partir de 35 ans.


Les principales indications :

  • Médicales : avant un traitement impactant la fertilité (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie ovarienne, endométriose sévère...).

  • Non médicales (dites sociétales) : pour anticiper une maternité différée, dans un contexte de vie personnelle ou professionnelle qui ne permet pas de concrétiser un projet d’enfant à court terme.


💡 Bon à savoir : On parle souvent de « réserve ovarienne », qui correspond au stock d’ovocytes présents dans les ovaires. Ce stock est déterminé à la naissance et décline naturellement avec le temps.



Sous quelles conditions congeler ses ovocytes ?


Depuis la loi de bioéthique de 2021, les femmes âgées de 29 à 37 ans peuvent demander une préservation même sans indication médicale

  • Ce droit est ouvert à toutes, sans distinction de statut marital ou de projet parental immédiat.

 Les ovocytes congelés peuvent être conservés jusqu’à la date d’anniversaire de vos 45 ans.


💡 Bon à savoir : La loi permet une cryopréservation jusqu’à 37 ans mais dans les faits, la majorité des centres ne peuvent pas prendre en charge les patientes de plus de 36 ans en raison de délais d’attente extrêmement longs.



Quelles sont les techniques utilisées ?


1. Congélation ovocytaire (ou vitrification d’ovocytes)

Méthode la plus fréquente : on stimule les ovaires pour faire mûrir plusieurs ovocytes, qui sont ensuite prélevés puis congelés selon un procédé de vitrification, très rapide.


2. Congélation embryonnaire

Réservée aux femmes en couple, elle implique une fécondation in vitro des ovocytes avant congélation.


3. Congélation de tissu ovarien

Utilisée surtout chez les jeunes filles ou les femmes atteintes de cancer, cette technique permet une réimplantation future du tissu ovarien.



Comment se déroule le parcours ?


Étape 1 : Consultation spécialisée

Le·la médecin établit un bilan de fertilité : dosage hormonal (AMH), échographie pelvienne. 


Étape 2 : Stimulation ovarienne

Des injections d’hormones pendant 10 à 15 jours permettent la croissance de plusieurs ovocytes. Afin de contrôler la maturation de vos ovocytes, des prises de sang et des échographies endovaginales sont réalisées plusieurs fois par semaine. 


Étape 3 : Ponction ovocytaire

Suite à un RDV avec l'anesthésiste de la structure, la ponction est réalisée sous anesthésie locale ou générale. Elle consiste au recueil de vos ovocytes les plus mûrs dans vos ovaires, à l’aide d’une aiguille insérée par voie vaginale et  guidée par échographie. Cette ponction est courte (environ 15 minutes) et se fait dans un centre hospitalier.


Étape 4 : Congélation

Les ovocytes sont vitrifiés immédiatement après la ponction, puis stockés pour plusieurs années dans un centre agréé.



Où peut-on réaliser une préservation de la fertilité ?


👉 Consultations spécialisées : dans le privé ou le public

Vous pouvez débuter votre parcours : - soit en ville avec un gynécologue spécialisé en médecine de la reproduction,. Il pourra vous proposer le bilan de fertilité et vous orientera vers les établissements qui réalisent la préservation de la fertilité; - soit dans un centre public de PMA


👉 Congélation et conservation : en lien avec les CECOS

La ponction ovocytaire et la conservation des ovocytes se font généralement dans des établissements publics, en lien avec les CECOS (Centres d'Étude et de Conservation des Œufs et du Sperme humains), agréés pour assurer la sécurité, la traçabilité et le stockage à long terme des gamètes.

🧪 Les CECOS sont des centres publics spécialisés, agréés par les autorités de santé, et garants de l’encadrement réglementaire des techniques de préservation de la fertilité.

💡 Bon à savoir : Tous les ans après avoir réalisé votre conservation ovoctytaire, vous recevrez un courrier du CECOS vous demandant ce que vous souhaitez faire de vos ovocytes : les conserver, les donner (pour une autre femme ou pour la recherche), les détruire. À noter qu’en cas de décès la conservation est arrêtée, sauf si vous avez consenti de votre vivant au don ou à la recherche.



Est-ce pris en charge par l’Assurance Maladie ?


Oui. Depuis la loi de bioéthique de 2021, le prélèvement des gamètes est intégralement remboursé par la Sécurité sociale.

Toutefois, si le motif n’est pas médical, le coût de la conservation des gamètes n’est pas pris en charge par l’Assurance Maladie et reste à la charge de l’assuré (entre 40 et 50 euros par an).



Qu’en est-il de la préservation de la fertilité pour les hommes ?


Dans quelles situations faut-il/peut-on autoconserver ses gamètes ? Avant un traitement susceptible d’altérer le fonctionnement des testicules ou dans le cadre d’une préservation sociétale.


A quel âge peut-on autoconserver ses gamètes ?  A partir du 29ème anniversaire et jusqu’au 45ème anniversaire. Dans le cas d’une préservation de la fertilité d’indication médicale, la conservation peut s’effectuer jusqu’au 60ème anniversaire.


A quel âge peut-on utiliser ses gamètes conservés?  Jusqu’au 60ème anniversaire.

Comment se passe le prélèvement des gamètes?  Avant la puberté, la préservation se fait par conservation de tissu testiculaire. Après la puberté, la préservation se fait sur plusieurs recueils obtenus par masturbation au laboratoire. 



À La Maison de la Fertilité : un accompagnement de bout en bout


Nous travaillons en partenariat étroit avec l’Hôpital des Bluets et le laboratoire Drouot, centre de référence en fertilité à Paris. Cela nous permet de vous proposer un parcours fluide, sans rupture entre les consultations, la ponction ovocytaire et le suivi post-congélation. Vous êtes suivis par la même équipe tout au long du processus, dans un cadre rassurant, avec des explications claires à chaque étape.


Vous souhaitez en savoir plus sur la préservation de la fertilité, faire un bilan ou commencer un parcours personnalisé ? Les professionnels de La Maison de la Fertilité sont là pour vous écouter, vous informer et vous accompagner pas à pas.





FAQ


1. Combien d’ovocytes faut-il congeler pour maximiser ses chances ?  On vise idéalement entre 10 et 20 ovocytes, selon l’âge et la qualité ovarienne, pour espérer une grossesse future. Le nombre d’ovocytes reccueillis varie fortement d’une femme à l’autre. Cela dépend de sa réserve ovarienne ou encore de sa réponse à la stimulation ovarienne. A noter qu’autoconserver ses gamètes ne garantit pas la naissance d’un enfant.


2. Est-ce que je peux commencer à La Maison de la Fertilité ?  Oui, nous réalisons les consultations, bilans hormonaux, échographies et vous orientons vers nos partenaires hospitaliers pour la ponction, tout en vous accompagnant ensuite.


3. Est-ce douloureux ?  La stimulation peut causer quelques inconforts. Globalement, les effets secondaires sont limités, mais la ponction peut parfois nécessiter un arrêt de travail de 24h en fonction des suites de l’opération.


4. Est-ce que je dois être en couple ?  Non, la préservation ovocytaire est ouverte aux femmes célibataires, en couple ou non.


5. Puis-je utiliser mes ovocytes à l’étranger ?   Le transfert est possible mais soumis à l’autorisation de l’Agence de la Biomédecine. Il faut que l’acte d’AMP qui sera réalisé avec ces ovocytes à l’étranger respecte le cadre légal français.


 
 
 

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