Pas de grossesse arrêtée si on fait une FIV : mythe ou réalité ?
- oriane99
- 8 juil.
- 3 min de lecture

La fécondation in vitro (FIV) est une technique de fécondation en laboratoire proposée pour accompagner de nombreux couples dans leur projet d’enfant. Mais elle s’accompagne aussi de nombreuses idées reçues. L’une d’entre elles revient souvent : la FIV protégerait des “fausses couches” (grossesses arrêtées). S’agit-il d’un mythe ou d’une réalité ? Voici ce qu’il faut savoir.
La FIV réduit-elle le risque de grossesse arrêtée ?
Une grossesse arrêtée est une interruption spontanée de grossesse qui concerne environ 15 % des grossesses naturelles. Il est naturel d’imaginer que la FIV, en étant encadrée médicalement, offre plus de garanties sur le déroulement de la grossesse. Pourtant, aucune technique d’assistance médicale à la procréation ne peut éliminer totalement le risque de grossesse arrêtée.
Dans le cadre d’une FIV, certains examens complémentaires peuvent aider à mieux comprendre et limiter ces risques. Par exemple, en France, un diagnostic génétique préimplantatoire (DPI) est proposé lorsqu’il existe un risque avéré de transmettre une maladie génétique grave : il est nécessaire qu’une anomalie génétique responsable d’une telle maladie ait été identifiée au préalable chez l’un des parents ou chez un de leurs ascendants directs. Cet examen permet de détecter d’éventuelles anomalies chromosomiques avant le transfert embryonnaire.
Concernant le DPI à l’étranger, les critères d’accès sont parfois plus souples et peuvent permettre la sélection d’embryons chromosomiquement normaux en revanche lorsqu’il est réalisé à l’étranger, le DPI n’est généralement pas remboursé par la sécurité sociale en France.
Une grossesse FIV est-elle plus fragile ?
Pas nécessairement. Une fois la grossesse confirmée (généralement après la première échographie vers 6-7 SA), le suivi est identique à celui d’une grossesse spontanée, sauf en cas de facteurs de risque spécifiques. Cependant, les grossesses issues de FIV font souvent l’objet d’une vigilance accrue, pour des raisons à la fois médicales et émotionnelles : les parcours sont souvent longs et éprouvants, et la peur de « perdre » ce qui a été difficile à obtenir est fréquente.
Si le profil médical des personnes ayant recours à la FIV (âge plus avancé, pathologies associées …) peut augmenter le risque de grossesse arrêtée, il est important de se rappeler que la FIV n’est pas un facteur de risque et qu’une majorité des femmes qui traversent cette épreuve réussissent à avoir une grossesse menée à terme par la suite.
La grossesse arrêtée est un phénomène complexe, souvent multifactoriel. Après une FIV, une grossesse arrêtée peut survenir pour des raisons similaires à celles observées dans une grossesse naturelle :
Anomalies chromosomiques de l’embryon (la cause la plus fréquente)
Âge de la femme, en particulier après 35-38 ans
Qualité des ovocytes ou des spermatozoïdes
Problèmes utérins ou hormonaux
Troubles de coagulation ou maladies auto-immunes
Mode de vie (tabac, alcool, stress intense…)
Comment mettre toutes les chances de son côté ?
Même si le risque zéro n’existe pas, certains gestes et accompagnements peuvent aider à créer un environnement favorable à l’implantation et au maintien de la grossesse :
Un suivi médical personnalisé, notamment après plusieurs échecs ou grossesses arrêtées
Une bonne hygiène de vie (sommeil, alimentation équilibrée, arrêt du tabac…)
Un accompagnement en soutien psychologique ou en médecines complémentaires (sophrologie, acupuncture…)
Parfois, des examens spécifiques pour explorer des causes rares de grossesses arrêtées à répétition
À La Maison de la Fertilité, nous accordons une attention particulière à l’accompagnement global, avant et après la FIV, pour vous aider à vivre ce parcours dans les meilleures conditions possibles.
FAQ – FIV et grossesse arrêtée : vos questions fréquentes
Peut-on savoir si une grossesse arrêtée est liée à un problème génétique ?
Oui, dans certains cas, une analyse de l’embryon (ou des produits de grossesse arrêtée) peut aider à comprendre la cause. Le diagnostic préimplantatoire est également une option dans certaines indications.
Une grossesse arrêtée après FIV signifie-t-elle que ça ne marchera jamais ?
Non. De nombreuses femmes réussissent à concevoir après une ou plusieurs grossesses arrêtées. Un bilan adapté et une prise en charge personnalisée permettent souvent de comprendre et d’agir.
Que faire après une grossesse arrêtée en FIV ?
Il est essentiel de prendre le temps de se remettre physiquement et émotionnellement. Une consultation médicale permettra d’évaluer la situation et de proposer, si besoin, des examens complémentaires avant une nouvelle tentative.



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